dimanche 18 février 2018

Mes refuges

Je l’avoue, je trouve ma vie difficile ces temps-ci. J’ai eu une dernière année très mouvementée. Plein de belles choses, oui. Quelques mauvaises aussi. Mais les belles choses, quand elles sont nouvelles, apportent leur lot de stress. Et depuis le dernier mois, j’ai l’impression que la vie s’acharne en petites  (grandes ?) claques sur la gueule.

Mais je tiens debout. Pas toujours forte, pas toujours assurée, mais debout. J’ai mal, j’ai ressenti des émotions affreusement négatives... Honnêtement, je me surprend. Malgré des doutes, des questionnements, des pertes de repères, des réponses qui m’échappent, je reste là.

Je vais être franche : je ne sais plus beaucoup de choses. J’ai peur. Très peur de l’avenir. Je ne sais plus où aller. Ce que je dois faire. Ce que je veux.

En même temps, je me découvre des forces insoupçonnées. Je suis ancrée dans quelque chose que je ne saurais nommé. Je lis voracement tout ce qui me rassure et m’aide un peu. Des centaines de pages sur le bouddhisme. Parfois cette idée folle que je devrais me faire nonne dans un monastère bouddhiste... Le bouddhisme m’apaise. Des idées, des phrases comme des refuges.

J’ai besoin de bons mots. De compassion. De gentillesse. De votre part sûrement. De ma part assurément.

Monastère bouddhiste... Et si j’étais trop différente pour cette société que j’habite ?

samedi 3 février 2018

En manque

Tu me manques. C'est affreux.
La douceur de ton regard.
Le soyeux de tes baisers.
Tes mains rassurantes sur ma peau affamée.
Exister par toi.

Tu me manques. Comme une envie lancinante. Te regarder. T'espérer. Avoir envie de te rappeler à moi. De te ramener dans mes bras. Des moments fugitifs. Qui n'ont presque pas eu lieu. Cette sensation d'abandon. Tu m'as fait mal. Je t'ai repoussé. Et tous les soirs, je t'espère. La chaleur de mon corps qui veut.

Je ne dois pas. Je ne dois pas. Je ne dois pas.

Je te veux tellement. C'est affreux. Que tu me donnes ce rien à donner que tu as. Car rien, c'est ce que tu es. Mais les petites filles tristes comme moi, ça ne les gêne pas tant du rien. Pourvu qu'on les aime un peu, trop peu. Je croirai tes belles paroles temporaires. Je me les répéterai des centaines de fois. Comme une prière pour m'endormir la nuit.

Je regarde mon téléphone. Je regarde parfois tes yeux. Je te regarde­. Et j'ai envie que tu reviennes. Parce que tu me manques. Et je ne peux pas te dire que tu me manques. Mais c'est affreux. Comme un grand vide dans mon ventre. Je me hurle de te contacter. Je me fais mal de ne pas le faire.

Je sais que je te manque au moins un peu aussi. Alors invente-moi des belles paroles. Crée-moi des mensonges trop doux. Berce-moi dans tes yeux. Parce que l'abandon, ça vide le coeur. Et j'ai besoin de toi pour revivre un peu. Pour sentir ces frissons d'excitation que seul le regard d'un autre peut apporter. Ton regard.

Pourquoi ? Pourquoi tu ne le fais pas ? Me dire que je te manque. Que toi aussi tu penses à moi. Même si ce manque n'est rien. Même si ce manque ne voudra jamais dire de l'affection réelle. Même si ce manque est plein d'illusions. Je suis prête à les croire.

Mais je ne dois pas. Je ne dois pas. Je t'ai enterré. Quelque part au fond de moi. Et le nuit, quand je me sens seule, je te regarde au fond des mes entrailles et ça me saigne un peu.