lundi 28 février 2011

Moments de doute

Il est des moments où je doute de l'utilité de toutes choses.

Le désir est sans fin. Et désirer sans assouvir fait mal. Une gangrène de l'âme. Ça se répand, c'est noir, c'est goudronneux. Ça submerge les veines jusqu'à les bloquer.

C'est ce que je suis. Intimement. Profondément. Une gangrène qui avance dans la vie. J'ai les cicatrices comme d'autres ont l'amour. J'ai la douleur comme d'autres ont des rires en cascades. J'ai les apparences normales. Celles qui fonctionnent dans la foule. Mais celles qui s'effondrent en face à face.

Je suis nue, affamée, assoifée. Chaque pas est une douleur qui irradie le long de mes jambes. Les routes que la vie nous impose sont parfois bien chaotiques. J'ai attrapé cette maladie. Les chaos du coeur. Ou les caillots peut-être. Je ne sais pas, je ne sais plus. Le coeur atrophié, souffreteux. Peu m'importe le mot qui décrit. Le diagnostic est tombé.

Il est des moments où je doute de l'utilité. De toutes choses. De moi même parfois.

(Février achève... Enfin !)

8 commentaires:

idmuse a dit…

Ne doute pas de ce blogue dont je me régale!

Anonyme a dit…

Oui, ne doute pas du blogue car on aime bien te lire!

Puis, je crois que c'est normal de passer par une étape de doute, surtout avec le temps de marde qu'il fait en hiver! Je dirais même que l'on passe tous par là; en tout cas, moi, je sais que j'ai déjà passé par là (et ce, plusieurs fois). Alors ne perds pas l'espoir! Je crois que ton humeur s'améliorera avec le temps et avec la nouvelle saison qui s'en vient: le printemps!! :)

Anonyme a dit…

Le doute, en autant qu'il ne soit pas une obsession est un signe d'intelligence.

Vous pouvez doutez mais de là à vous traiter de gangrène, ce n'est plus du doute ça. Chose certaine, nous, vos lecteurs et partenaires de plume, nous ne voyons pas de noir émaner de vous, ni autour de vous, bien que nous puissions comprendre un moment de blues.

Au contraire, vous nous aidez à vivre. Sans vous, il nous manquerait quelque chose, vous n'êtes pas une entité négligeable, bien au contraire, nous vous considérons essentielle.

Je n'écris pas pour faire gentil, je le pense.

Accent Grave

patty a dit…

Ce qui ne sert à rien sert à ne pas s'asservir : voilà qui est bien humain, non? Je me joints à la troupe : ne doute pas de ton blog, même dans ses plus sombres billets, il demeure lumineux...

Petite libellule a dit…

Accent Grave m'enlève les mots de la bouche... Tu es une personne lumineuse, remplie de vie et d'humanité.

La morosité de février te rentre dedans, soit. Mais cela ne change rien à ta valeur. Il faut savoir relativiser.

Ce voyage dont tu parlais il y a quelques jours, fais-le donc. La vie est faite de projets.

Gros câlin!!!

Anonyme a dit…

Très d'accord avec Accent Grave aussi. Le doute est signe qu'il y a réflexion... Courage! Mars arrive dans quelques minutes ;)

Sébastien Haton a dit…

Ce doute est salutaire, il force à sentir la vie couler avec le reste. Quand il disparaît, on ne risque que la souffrance.
Bravo de dire avec des images aussi fortes ce que nous ressentons tous plus ou moins :)
sébastien

L'impulsive montréalaise a dit…

@idmuse : Je mentirais si je disais que je ne pense jamais à fermer boutique... Merci de ce fort gentil commentaire.
@penseesfranglaises : Merci. J'apprécie de savoir que tu aimes me lire.
Quant au doute en général, je veux bien qu'il finisse par repartir. Je veux dire, je sais. Mais il finit toujours par revenir aussi... Le repousser, ce n'est pas l'éloigner.
@Accent Grave : Ce commentaire m'est réellement allé droit au coeur. J'espère bien qu'il n'est pas pour faire gentil ! Sincèrement, j'apprécie beaucoup. Bien que je ne sois pas aussi convaincue que vous. Quant à ce mot, gangrène, il faut savoir que les mots représentent un moment, une émotion. Parfois, le vif est très vif et les mots l'expriment.
@Patty : Oh ! je suis humaine. C'est clair. Quant au blogue, je ne suis pas la meilleure placée pour le juger.
@Petite libellule : C'est tellement gentil de dire que je suis lumineuse. Je me sens plutôt bien sombre ces temps-ci. Et j'ai l'impression que ça transparaît beaucoup. Je me suis peut-être trompée. Peut-être que j'ai encore un peu de lumière en dessous de la crasse. Le voyage, c'est non. Je regarde si je peux trouver autre chose. Mais même là, je ne suis pas si motivée au départ...
@vertelime : Oui, je réfléchis beaucoup ces temps-ci. Sur la vie, sur la société, sur ce que je veux. Ça spine dan ma tête si je puis dire. Et oui, j'attendais mars avec impatience. :) J'espère qu'il ne me décevra pas.
@seb : Je ne sais plus s'il est si salutaire. J'ai eu tellement de remise en question dans ma vie. Qu'elles soient petites ou grandes. J'ai hâte que ça se termine et que je trouve enfin une place où je suis bien, vraiment sereine. Merci pour ton compliment. Il est vrai que je peux trouver des images fortes, qui rentrent dedans. Parfois, j'ai par contre l'impression d'être seule à les ressentir. Mais ce blogue m'a permis souvent de voir que ce n'était pas du tout le cas.